Orchis mascula.
Orchis mâle.
Male orchid.
L'Orchis mâle fait partie du genre Orchis largement amputé de nombreuses espèces maintenant classées dans les genres Anacamptis ou Dactylorhiza.
Les Orchis sont des orchidées à tubercules, en possèdent généralement deux ce qui leur a donné leur nom grec Orchis qui signifie testicule. Un des tubercule permet la croissance de la plante tandis que le second se forme pendant cette même période et remplacera le tubercule original progressivement flétri l'année suivante. Si l'on déterrait un orchis (ce que je proscris bien entendu), on trouverait donc le tubercule de l'année plus ou moins flétri, le tubercule en devenir pour la future saison et quelquefois un ancien totalement flétri de l'année précédente.
Les Orchis sont des plantes assez hautes (de 20 à 60 cm), plutôt robustes et aisément repérables dans les prés, friches ou sous-bois clairs. Les terrains de prédilection sont généralement calcaires ou marneux et plutôt secs.
L'orchis mâle est de taille moyenne, généralement de 15 à 30 cm, parfois jusqu'à 50 cm. La tige est relativement épaisse, les feuilles étalées au sol ou engainantes et maculées (mais pas toujours et ce ne sera donc pas un critère distinctif). Les fleurs sont de couleur vive allant du rose au pourpre avec une partie centrale blanche piquetée de rouge. Généralement, les fleurs nombreuses ou pas sont regroupées et se touchent.
On trouve l'Orchis mâle à peu près partout en France sur terrains calcaires essentiellement et jusqu'à 2000 mètres, ce qui en fait une des orchidées les plus courantes chez nous. La plante affectionne les prairies fraiches, les bas-côtés. Elle fleurit d'Avril à fin Juin selon les régions et l'altitude.
L'identification ne pose normalement pas de problèmes mais ont été décrits ces dernières années plusieurs espèces auparavant considérées comme de simples variantes de l'Orchis mascula : Orchis ichnusae (uniquement en Corse), Orchis olbiensis (uniquement du pourtour méditerranéen), Orchis langei (qu'on trouvera dans les Pyrénées) notamment. Compte tenu d'une répartition très large de l'Orchis mâle et d'une variabilité possible, séparer ces dernières espèces de l'espèce "mascula" pourra se révéler très ardu.