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Neotinea ustulata.
Orchis brûlé.
Burnt orchid.
(L.)

Superbe petite orchidée dont la forme du labelle rappelle l'orchis pourpre de loin. Mais une observation attentive nous fait vite prendre conscience des différences. La plante mesure de 10 à 30 cm et porte une inflorescence variable de minuscules fleurs à casque (sépales et pétales se rejoignent pour former un casque au dessus du labelle). Le labelle est blanc piqueté de petits points pourpres tandis que le casque est pourpre plus ou moins foncé. 

On trouve cette orchidée sur une grand partie du territoire en dehors du Nord de la France de Mai à début Juillet selon région et altitude (jusqu'à 2000 m). Elle peut être abondante ou rare selon le biotope, disparaissant rapidement si la végétation est étouffante car préférant les prairies d'herbe rase. 

Il existe une sous-espèce ou variété (Neotinea ustulata var aestivalis) qui fleurit en Juillet, principalement dans les Alpes, et est réputée plus haute avec une hampe florale plus développée. Pas facile de savoir s'il s'agit d'une floraison tardive de l'espèce type car il n'existe pas de site répertorié où l'on puisse trouver les 2 espèces fleurissant en décalage de date. Pour avoir observé des plantes en Juillet en Savoie (quand c'est plutôt en Mai qu'on observe N ustulata dans les autres départements de France), je suis toujours dans l'incapacité de faire la différence ! Morphologiquement, pas de différence notable même s'il est parfois indiqué "plante plus grande" pour N ustulata var aestivalis, on rencontre des plantes de l'espèce type tout aussi grandes par ailleurs. Le biotope lié au climat montagnard et l'altitude peut expliquer l'écart dans les dates de floraison de plus.

Néanmoins dans l'Essonne on peut observer N ustulata en Mai et l'espèce ou sa variété aestivalis en Seine et Marne toute proche (25 km à vol d'oiseau) à partir de mi-juin donc avec un peu moins de 6 semaines de décalage et un climat et une altitude quasi identique, ce qui tendrait à confirmer la réalité d'une variété à floraison décalée. Les fleurs semblent un peu plus robustes pour la variété aestivalis. A noter que la floraison est très irrégulière d'une année sur l'autre (ratio de 1 pour 10 au moins) pour celle-ci, ce qui n'est pas le cas pour N ustulata qui fleurit en abondance et en population presque égale en Mai. Des évènements climatiques de fin de printemps peuvent en être la cause probablement. Néanmoins, c'est la seule population à la ronde et donc très localisée. Une floraison décalée d'une micro population acquise dans le temps justifie t-elle seule de la nommer variété ?

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© 2020 par Pascal decologne
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